ménage androgyne que l’entrée de Ninoche avait mis en fuite.
— Un homme habillé en femme ! Est-ce possible ?…
— Dame…
Câline, elle le prit dans ses bras.
— Est-ce que mes baisers ne valent pas mieux que toutes leurs simagrées ?…
— Miette chérie !
— N’aimes-tu point mon étreinte et la douceur de ma bouche ?…
— Si !
— Il n’y a pas un petit coin de mon corps que tu ne connaisses…
— Chaque repli charmant a été le nid d’un baiser, et ces baisers t’ont fait rire ou crier de joie… Et il y aura d’autres baisers encore, des baisers rares et précieux, des baisers légers et soyeux comme des pétales de lys, il y en aura tant que si notre bonne fée avait le pouvoir d’en faire des pierreries, ils te couvriraient d’un réseau fulgurant…
— Et j’emprunterais sur eux, dit-elle en riant… Serions-nous riches !
Il s’était agenouillé fervemment, comme un brahmane devant la pierre triangulaire