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LES ANDROGYNES

Un petit frisson courut entre les épaules du jeune homme.

— Fiamette m’a quitté pour venir vous rejoindre.

— Je n’ai vu personne.

— Alors…

— Ne vous troublez pas ; peut-être a-t-elle rencontré une amie, et fait-elle l’école buissonnière. Il y a aussi la modiste, le coiffeur, le magasin de nouveautés… Que sais-je !… Une jolie femme a besoin de tant de choses.

André respira.

— C’est cela, elle aura voulu acheter des fleurs ou quelque babiole pour orner le logis… comme si sa présence n’était point suffisante !

— L’homme aime le changement !

Puisque nous sommes seuls, cher ami, permettez-moi de vous remercier…

— Me remercier de quoi ?

— De votre précieuse recommandation auprès de mes confrères influents.

Pascal ouvrait de grands yeux.

— Je ne comprends pas.

— Vous avez placé des vers et quelques