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LES ANDROGYNES

ou dans un grenier d’étudiant !… je suis libre, je pense ?…

André s’oublia à respirer la mousse voluptueuse des cheveux follets de sa maîtresse, derrière l’oreille, à une place qu’elle avait particulièrement sensible. Elle défit l’écheveau soyeux, l’enroula au cou du jeune homme comme un serpent d’or.

— Te voilà prisonnier !

Et les visages des amants, ainsi réunis, devaient ressembler à ceux des héros de Longus, dans leur fleur de désir et de jeunesse. Mais André repoussa son amie, les sourcils soudain froncés par une inquiétude.

— As-tu examiné mon habit ?

— Ton habit ?…

— Il avait une petite déchirure sous le bras, à l’endroit rongé par les mites, je suis sûr qu’elle s’est agrandie !… Si encore tu savais faire une reprise perdue…

— Je demanderai une leçon à la concierge… Es-tu donc convié chez une Altesse !…

— Peut-être…

L’habit que Fiamette présentait, de face