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VIII

L’influence mauvaise

Fiamette, cette nuit-là, fut une amoureuse triste ; non pas qu’elle doutât d’André, mais il lui semblait que quelque chose avait sombré en son âme, que le poète naïf et tendre avait fait place au sceptique renseigné et pervers. Il éprouvait moins de plaisir à ses cajoleries douces, se montrait exigeant, irritable, presque cruel en ses caprices singuliers. Il ne lui suffisait plus de l’avoir toute, de la bercer dans ses bras comme une grande poupée blonde, d’écouter le cantique fervent de son adoration. Ses curiosités allaient au delà des caresses habituelles, il lui venait le maladif besoin de la faire souffrir pour la sentir mieux à