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LES ANDROGYNES

maîtresse des joies qu’elle lui avait données dans une soumission trop complète. Et ce sentiment, commun à presque tous les hommes, ferait supposer que le grand mépris, qu’au fond ils ont d’eux-mêmes, retombe logiquement sur celles qui les aiment et les admirent.

Tant il est vrai que certaines femmes ne peuvent, dans la vie, compter que sur la constance de l’amant qui les paie, parce que, en pareil cas, le galant court après son argent.

Fiamette pleurait en silence, et le disciple, après avoir remué d’autres pensées mauvaises, s’endormit, le dos tourné à son bonheur.

Il fallut, le lendemain, songer au roman de Jacques : La Volupté esthétique, se plier au genre qu’il avait adopté, broyer de l’étrange à la portée des snobs.

Au bout d’une demi-heure, André faisait couramment du Chozelle, et s’attendrissait de nouveau devant les paupières lasses et les yeux douloureux de Fiamette :

— J’ai été méchant, Miette, pardonne-moi !