— Certes, et plus encore que tu ne crois. Tout à l’heure, je retournerai dans la baraque de Martial et je me coucherai devant la porte de la blessée, car sa loge est trop petite pour nous recevoir toutes les deux.
— Tu vas passer la nuit avec les bêtes ?…
— Ce ne sera pas la première fois.
— Sois polie, fit Ludovic, en la menaçant du doigt.
— Les animaux de Martial valent mieux que certains bipèdes de ma connaissance.
— J’espère que tu ne parles pas pour moi ? demanda le jeune homme, amusé.
— Faustine me dira si tu mérites une meilleure place dans mon opinion ?…
La diseuse de bonne aventure haussa les épaules.
— Ludovic a du bon… dans certains moments… Il est même capable de discrétion et de générosité.
L’arrivée de Christian interrompit le panégyrique.
Le comte de Sazy était sombre et préoccupé. Il serra la main de son ami, s’inclina devant les deux femmes.