à l’oreille de Melcy. Tant qu’il restera près de moi je ne serai pas tranquille.
La charmeuse prit par le bras le comte de Sazy, et l’entraîna, sous le rire insultant de Nora qui triomphait bruyamment.
Quand ils furent dehors :
— Pourquoi as-tu injurié cette femme ? demanda-t-elle.
— C’est elle qui a causé tous mes malheurs ; je la hais et n’ai pu me contenir. Il ne fallait pas la recevoir.
— J’ignorais qui elle était, car elle a changé de nom… Je ne la verrai plus.
— Tu me le jures ?
— Oui, mon chéri… Maintenant, va-t’en. On oubliera cette scène pénible… Mais, c’est tout de même vrai que cette Nora ressemble à Sapho. Je n’y avais jamais songé !…
— Je te reverrai quand le vieux se sera éloigné, dis, ma mignonne ?…
— Est-ce bien prudent ?
— Oui, oui, je t’en supplie, ne me repousse pas, ne me cause pas ce nouveau chagrin !…