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SAPHO, DOMPTEUSE
Christian pleurait, tant l’évocation de ses songes l’emplissait de désir et de regret.
Sapho le reprit contre son sein.
— Viens, dit-elle, le bonheur présent, si tu le veux bien, peut valoir le bonheur passé.
Et, comme Mirah rugissait de jalousie et de colère, elle tendit un rideau devant la cage du fauve.
— Vis pour moi, mon chéri, continua la dompteuse, sois homme, sois fort ; laisse-toi rouler dans ton rêve avec l’ardeur de ta jeunesse et de ton désir. Ouvre tes bras à ma caresse ; serre-moi contre ton cœur et tu seras guéri.
Bientôt, dans la loge étroite, ne monta plus qu’un hymne de tendresse éperdu, coupé parfois par la plainte irritée de la panthère noire.