son affirmation et, sans doute, n’y attacherait-on qu’une médiocre importance.
Après des jours d’hésitation, elle avait écrit, cependant, une longue lettre de protestation à la justice. Elle mentait avec sérénité en racontant que Christian était venu la trouver, vers trois heures du matin, qu’il ne l’avait pas quittée jusqu’au moment où le crime avait été découvert. Melcy se montrait d’une imprudence inouïe, ne renfermant jamais ses bijoux, laissant ses valeurs à la portée de tous ses visiteurs et, sans doute, avait-elle été surprise par un de ces chevaliers d’industrie qu’elle ne craignait pas de recevoir dans son hospitalière maison.
Sapho, après avoir attendu avec confiance une nouvelle enquête, était retombée dans ses craintes, car le juge ne daignait point répondre à sa lettre.
En réalité, Christian, enfermé dans une étroite cellule, avait eu à répondre à un dernier interrogatoire, et ses paroles s’étaient trouvées en désaccord avec les déclarations de la dompteuse, qu’il ignorait.