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Page:La Verite reconnue, ou les intrigues de Sainct Germain, 1649.djvu/4

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des peuples François, qu’on oblige à ſe preuolter de toutes parts, & qu’on accouſtume à ne rien payer, par la jonction des Parlements, reduits à repouſſer la violence, laquelle eſtoit ſur le poinct de les opprimer : Ou comme ſi c’eſtoit le premier & le plus Auguſte Senat du Royaume, lequel euſt contreuenu à la Déclaration par luy-meſme verifiée, appellé les Alemans & les Polonois des extremitez du monde, pour n’eſteindre l’embrazement de la France, que par noſtre ſang, & ſur des terreurs paniques enleuer la perſonne du Roy de ſa Ville Capitale, pour deſmembrer ſes Eſtats en autant de Principautez qu’il y a de Gouuernemens & de prétentions illegitimes. C’eſt ce qui ne peut paſſer dans vn eſprit raiſonnable que pour chimere & illuſion.

L’enleuement de la perſonne du Roy ; (car il faut dire les veritables cauſes de tout) & ce qui s’eſt paſſé depuis, eſt le coup de deſeſpoir d’vn Miniſtre eſpouuanté par l’image de ſes crimes, dont la Iuſtice du Parlement luy faiſoit apprehender la punition : C’eſt le tranſport d’vn homme éperdu, de qui le ſeul eſpoir de ſalut eſt de n’en point eſperer ; C’eſt la reſolution precipitée d’vn eſprit timide & cruël, qui veut exercer ſes vengeances par ce Prince vaillant & redoutable, qu’il a taſché tant de fois de ſacrifier à ſes laſches & ambitieuſes frayeurs, & qui le pique auiourd’huy d’vne fauſſe generoſité, & d’vne brauoure de Cheualier Errant, pour le perdre avec l’Eſtat ; Ce que ce fourbe trouve bien plus à propos

que