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LES FÉLIBRES À LA FÊTE DE SCEAUX
LE CHEVALIER DE FLORIAN

Les félibres de séjour à Paris ont célébré dimanche dernier, selon la coutume, la fête de Florian. Florian, né dans la belle Occitanie, est leur compatriote. Il est vrai qu’il écrivit dans la langue des barbares, dans l’idiome de la Fontaine et de Voltaire ; il est vrai qu’il vécut et mourut sur la terre étrangère. Mais les félibres sont indulgents. Ils sont pleins de joie et d’oubli. Ils ont tout pardonné. Leur piété facile, leur riante sagesse égayent chaque année la tombe du poète. On y chante, on y boit. C’est-à-dire qu’on y accomplit les actes les plus agréables de la religion populaire. Ces félibres entendent admirablement la vie et la mort. Tout leur est fête.