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M. CHARLES MORICE


M. Charles Morice m’a fait l’honneur de répondre publiquement, à ma réponse[1], sous forme d’une brochure éditée par la Librairie académique.

M. Charles Morice est très jeune, il appartient lui-même à la littérature de demain. C’est un poète plein de promesses, d’un talent déjà docte et rare. C’est aussi un esprit méditatif, habile aux spéculations intellectuelles. Comment désespérerait-il d’un avenir auquel il travaille ardemment ? Pourquoi n’appellerait-il pas de ses vœux le triomphe d’un art qui est le sien ? Il a hâte de voir de nouvelles écritures. Celles d’aujourd’hui ne lui disent plus rien.

Sa parfaite courtoisie n’en laisse rien voir ; mais je devine qu’il trouve que nous durons trop. J’ai quelque raison de ne pas partager son impatience. Il est sage

  1. Réponse à M. Anatole France. Didier, éditeur, 1 vol. in-18.