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Page:La Vieuville - Essai de psychologie japonaise, 1908.djvu/115

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VI
LANGUE

Le Japonais dispose pour s’exprimer quand il se communique, ou pour ruminer quand il pense, d’un idiome particulier dont on ne connaît ni la parenté, ni les origines, emprunté pour une bonne moitié à la Chine, sans avoir l’ombre d’un rapport avec le chinois, voisin par la grammaire du coréen, sans racines communes avec lui. On le classe parmi les langues tartares-mandchoues, ce qui est aussi concluant que de dire que les Japonais ont une origine asiatique mongole, et c’est l’équivalent, en termes savants, de : on ne sait pas.

Ce qui nous intéresse dans la langue japonaise, c’est sa structure, à cause de l’influence de celle-ci sur la pensée ; son vocabulaire, dans une certaine mesure, parce que les mots qu’il contient indiquent la direction la plus courante des idées ; son maniement, ses complexités, le système invraisemblable d’écriture. Un