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Page:La Vieuville - Essai de psychologie japonaise, 1908.djvu/149

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être moins connu et apprécié en Europe, mais les Japonais attachent le plus haut prix aux chefs-d’œuvre de la meilleure époque.

La broderie venue encore de Chine dans les inépuisables bagages des missionnaires bouddhistes, prospère et fleurit au Nippon rivalisant avec la production chinoise. Le sens de la couleur et de la distribution du décor trouve ici son emploi aussi bien que la patience et le mépris du temps et de la peine. Même les étoffes imprimées, le moindre des chiffons bleus et blancs dont un coolie ceint son front pour empêcher la sueur de ruisseler dans ses yeux, participe à ce charme et enchante le pauvre barbare habitué à considérer la laideur comme l’inévitable condition de l’utilité. Quand il aura fini de transformer le Japon en pays civilisé (??), où ira-t-il apprendre à jouir ?