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Page:La Vieuville - Essai de psychologie japonaise, 1908.djvu/151

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VIII
COUTUMES

Rien ne donne plus à penser que l’esprit des Japonais procède autrement que le nôtre, que ce fait bien souvent signalé qu’ils font tout « à rebrousse poil », c’est-à-dire que leur instinct les pousse à commencer par où nous finirions, à avancer quand nous reculons, à prendre leur droite quand nous prenons notre gauche, à tirer quand nous poussons, à rire quand nous pleurons, etc., etc. Il n’y a rien de si sûr que ces continuelles et absolues divergences dans la manière d’agir ou de prendre les choses, et c’est peut-être ce qui révèle le plus clairement et explique le mieux à quel point le Japonais et l’Européen sont peu faits pour se comprendre et s’apprécier à première vue.

Des exemples : au Japon ce n’est pas son chapeau qu’on laisse dans l’antichambre — peut-être parce que l’on n’en porte pas — mais ses chaussures. On ne tient pas son parapluie par le manche, mais par le