Aller au contenu

Page:La Ville de Mirmont - Le Poète Louis Bouilhet, 1888.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 160 —

Avec tous mes cahiers et tous mes opéras,
Il irait au grenier faire danser les rats.

Et, quand la pièce finit, la pauvre Clara n’est pas au terme de ses maux : le mariage n’est pas conclu qui devait l’affranchir ;

Allons, j’en tiens encor pour un an de musique !

Le notaire, en effet, ne s’est pas décidé, le notaire guindé, gourmé, de noir habillé, cravaté de blanc, qui cherche une dot pour achever de payer


une étude prospère
Dont il doit tout au plus la moitié…

Il se laisse détourner de sa passion de notaire pour Clara par Popin — un de ces ardélions de province désœuvrés, qui passent leur vie à se mêler des affaires d’autrui. Cet entremetteur par amour de l’art et dans un but légitime fait miroiter les espérances de la nièce de l’Oncle Million. Le notaire