Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/143

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AMA

Alia, adv. Ccilufic atfirn alion riFrindanl au français cehtes, à la réserve que le breldii alla ne se dit qu’après la Dépativc. Né olia, non certes. — Hors de Léon, ne liait. (A la lettre, ^E PEUT, pour cri. A ^E se I’Kit.) H. V. Ai. lEii, s. m. Conseiller. Celui qui donne un conseil, un avis. Pl. icn. IIv lùd a zo héd ato eunn alier niddévid-oun, voire père a toujours clé un lion conseiller pour moi. Aliébez, s. f. Conseillère. Celle qui donne un avis. Pl. éd.

Aliez, adv. Souvent, rréquommenf. Plusieurs fois. Doñd a ra allez d’am zi., il vient souvent chez moi. Aoyez Liez.

All, pron. indélerm. Autre. Eunn ail, un autre, une autre, fit all, d’autres. Ann hini all, l’autre. Ar ré all, les autres. Eunn drd all, une autre chose.

Allaz 1 intcrj de plainte. Hélas ! AUaz ! pégcndall o«n»i-t/ic’.'hélns ! queje suis aveugle ! Allazik. Terme enfantin pour signifier caresse. Obcr allazik, caresser ou faire des caresses à la manière des petits enfants, en passant la main légèrement sur la figure. Gra allazik d’in, va màb, fais-moi des caresses, mon fils. Voyez Daik.

Alli’z. Toyez Gali. cz.

Alocber, s. m. Celui qui empiète. Usurpateur, celui qui, par violence ou par ruse, s’empare d’un bien qui ne lui appartient pas. Pl. ien. Eunn alouher co, c’est un usurpateur. Ânn alouhcricn né d-iñl morse licb aoun, les usurpateurs ne sont jamais sans crainte. Aloubérez, s. m. Empiétement. Usurpa- I tion. Action d’usurper. Ann li-zé a zô deûd d’ézhan dré alouhénz, cette maison lui est Tenue par usurpation.

Alocbi, y. n. Empiéter. Usurper. S’emparer, par violence ou par ruse, d’un bien qui appartient à un autre. Part. el. IIoll drd hé vreûr a zû aloubel gañthañ, il a usurpé tout le bien de son frère. Alotibi a ra bcmdez war va douar, ilerapié(etousIes jours sur mon terrain. Aloi^ein ou Alvein (de deuxsyll., al-oudn ou al-vcin), s. m. Plante à fleurs jaunes-pâles, qui croît parmi les blés el les gâte. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Elvézen. Als, s. m. La côte de la mer, le rivage. Pl. iou. (Corn.) H. V.

Alter, s. f. Délire. Tiansporl. Rêverie, ^fler en dcûz Itirià, il a du délire aujourd’hui. En Cornouaille, atfô. En Tréguier et Vannes, amircn.

Altébi, V. n. Etre en délire. Avoir le transport. Rêver. Part. el. AUéri a ra abaoé déac’h, il est en délire depuis hier. En Cornouaille, alfoi. En Tréguier, ambrcnniñ. En Vannes, emhrenmin.

Alcmen, s. f. Omelette, œufs battus qu’on a fait cuire dans la poêle avec du beurre. On y ajoute quelquefois le plur. viou, œufs. Grid d^é-omp eunn altimcn a zék vi, faites-nous une omelette de dix œufs. Voyez Fbitaden.

  • Aluzen, s. f. Aumône, ce qu’on donne

aux pauvres par charité. Pl. fllu ;cH)ioM. Diwar AMF. 117

ann aluzen é vév, il vit d’aumônes. En Van" nés, alézon o’u'àJîron.

Alzolr. n. Voyez Abzoihn.

Am ou An, particule employée dans les composés SI ulemcnt. Elle désigne l’inexécution de l’action. Elle marque aussi la privation. Voyez les composés.

Am, prép. polr. Ce mot ne se trouve employé que dans les plus anciennes poésies bretonnes, h’alon oni luijad, cœur pour œil. (Barzaz-Breiz.)

Ama ou AmajN, adv. Ici. En ce lieu-ci. Dcdd ama, venez ici. Dr^ ama, par ici. Totlaid ama, approchez-vous d’ici. En Vannes. amc7in.

Amai., ra. Email ’ Lag.) H. V. Amala, v. a. Emaillcr. Part. el. H. V. Abialocr, s. m- Emailleur. Pl. icn. H. V. Amalijrez, s. f. Art d’émailler. H. V. Amanen. Voyez Amann.

Amanenna, V. a. et n. Etendre du beurre sur du pain ou autre chose. Couvrir ou frotter de beurre. De plus, devenir en beurre, en parlant du lait qu’on baratte. Part. el. Amancnnit va bara, étendez du beurre sur mon pain. Amanenna a ra al léaz, le lait se forme en beurre. En Vannes, amonennein. Amane. nxer, s. ra. Beurrier, celui qui fait ou vend du beurre. Pl. ien. Kalz amanennérien a zû er marc’had, il y a beaucoup de marchands de beurre au marché.

Amanennébez, s. f. Beurrière, celle qui fait ou vend du beurre. Pl. éd. Va amancnnérez a zcùl hlriô, ma marchande de beurre viendra aujourd’hui.

Amann, s. m. Beurre, crème épaissie à force d’être battue dans la baratte. Ih’d co diléza ann amann, il faut ôler le lait du beurre. On dit aussi amancn. En Vannes, amonen. Ambil, adj. Qui est le premier. Qui est à la tête, niarc’h ambit, cheval qui est le premier del’attelage. Cemotestdu dialecte de Tréguier. AmbleCdi, v. a. et n. Fouler aux pieds le blé, particulièrcmetit le sarrazin ou blé-noii, pour en ôter la terre qui y est attachée, ou plutôt une petite pellicule brunâtre qui donne un goût amer à la farine. Part. et. Réd eo ambleûdi, aliarz kas ar gwiniz-dii d’ar vilin, il faut fouler aux pieds le sarrasin, avant do l’envoyer au moulin.

Ambocc’hen, s. f. Baisure, l’endroit par lequel un pain en a touché un autre au four. Voyez Afëoen.

Ambren, s. f. Délire. Transport. Rêverie. N’r7i dcûz kM a amhren hirio, il n’a pas de délire aujourd’hui. Ce mot appartient aux dialectes de Tréguier et de Vannes. Voyez. lter et Alfô.

Ambrennein, en Vannes, et Ambrenmn, en Tréguier, v. n. Etre en délire. Avoir le transport. Rêver. Part. cJ. Voyez. Vltéri et Alfôi. Ambboik, s. m. Conduite. Action de conduire, de guider, d’accompagner par civilité. I Eunn ambrouk kaer a zô gréad d’ézhan, on lui a fait une belle conduite.