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GRAMMAIRE BRETONNE.
EXEMPLES :

Diou vioc’h, deux vaches. Diou biuc’h

diou galoun, deux cieurs. diou kaloun.

diou zerven, deux chênes. diou derven.

diou c’hâd, deux lièvres. diou yâd.

diou wern, deux mâts. diou gwern.

diou verc’h, deux filles. diou merc’h.

diou billik, deux poôles. diou pillik.

diou daol, deux tables. diou taol.

diou zaé, deux robes. diou saé.

6 Après tri, trois (pour le masculin), les lettres suivantes se permutent ; K, P, T, S.

EXEMPLES :

Tri c’hi, trois chiens. Tri ki.

tri fenn, trois tôles. penntri

zi, trois maisons. tri ti.

tri zac’h, trois sacs. tri sac’h.

7 Après teir,

trois

(pour le féminin), vous observerez les mêmes changements

qu’après tri.

EXEMPLES :

Teir c’hiez, trois chiennes. Teir kiez.

teir flac’h, trois filles. teir plac’h

teir zôen, trois toits. teir tôen.

teir zilien, trois anguilles. teir silien.

8 Après pévar, quatre (pour le masculin), et péder, quatbe (pour le féminin 1, vous observerez les mêmes changements qu’après tri et teir.

9 Des autres noms de nombre, trois seulement produisent quelques changements dans les lettres rauables : ce sont pemp, cinq ; naô, neuf ; dék, dix, avec ses composé ?.

10° Après pemp, ci. nq, les lettres suivantes se permutent : B, G. EXEMPLES :

Pemp pioc’h, cinq vaches. s i Pemp bioc’h.

pemp hàd, cinq lièvres. ~-^< pemp yàd.

pemp kwéié, cinq lits. <’ V^^V Çwélé.

11 Après naô, necf, vous observerez les mêmes changements qu’après tri et Icir. li" Après dék, dix, vous remarquerez les mêmes changements qu’après pemp, excepté devant le 6 qui se change en v ; dék vloaz, dix ans, au lieu de dék bloaz. Dernières observations sur les permutations des lettres.

l" Après ar, article, il y a des noms qui ont la lettre forte au singulier et la faible au pluriel. Ce changement a lieu pour les substantifs masculins (*).

EXEMPLES :

Ar liréloun, le Breton ; ar Vrélouned, les Bretons.

Ar Gall, le Français ; ar Challaoued, les Français.

Ar bélek, le prêtre ; ar véléien, les prêtres.

Ar c’héméner, le tailleur ; ar géménérien, les tailleurs.

Ar miliner, le meunier ; ar vilinéricn, les meuniers.

Ar paotr, le garçon ; ar baolred, les garçons.

2» Après ar, article, il y a des noms qui ont l’articulation faible au singulier et la forte au pluriel. Ce changement a lieu pour les substantifs féminins (*’}.

EXEMPLES :

Ar véol, la cuve ; ar béoUou, les cuves.

Ar garrck, le rocher ; ar clierrek, les rochers.

Ar wiz, la truie ; ar gwizi, les truies.

Ar vôger, la muraille ; ar mûgériou, les murailles.

Ar béden, la prière ; ar pédennou, les prières.

Dans les mots composés de deux substantifs, si le substantif régi précède, le substantif régissant change sa lettre initiale de forte en faible.

L’usage fera connaître les exceptions qui sont assez nombreuses. H. V.

Il y a encore à celle règle plusieurs exceptions que l’usage apprendra. H. V.