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INOZ

mais, dans tous les cas, ce mot tenant au culte chrétien est nécessairement étranger h la langue lies Coites et des premiers (laulois J’ai suivi, comme je le fais ordinairement dans le doute, rorltingrnjihe du P. (Irégoire, qui, étant né dans le pays, a dil se tromper rarometil dans la peinture de la prononciation.

  • Noiir DU NniiKNM, v. a. Donner l’extrémeonction,

mettre en exlriîme-onction. Part, nouct ounoucnnct. Voyerle mot précédent.

NAz, s. f. Nuit, l’espace de temps ofi le soleil est sous notre horizon PI. nrisiuu (de 2 syll., nô-sion). Né két nôz c’hoaz, il n’est pas nuit encore. Né ra némcl léñva nôz-deiz, il ne fait que gémir jour et nuit. — En Galles, nos. En saél d’Ir., norhd. K. V.

NüzÉtE^, s, f. (ilande ou excroissance de chair qui se forme à la gorge des pourceaux. On le dit aussi d’un bouton d’habit. Pl. nozé-Irnnou.

NozÉLEMNA, V a. Pioutoimer un habit. Part. et.

NozELBNMER, S. m. Boutonnicr, artisan qui fait et vend des boutons. Pl. ien. H. V.

NôzvÉsn (de 3 syllab., ndz-vé-sia), v. n. Veiller, passerla nuit aux veillées. Part, nozvcsiel. Nôzvésia a gàr, il aime à veiller, à passer la nuit aux veillées. Voyez NiNzvez.

NôzvÉsiER (de 3 syll., nôz-vé-sicr), s. m. Celui qui veille, qui passe les nuits aux veillées. PI. ien. • ’ :....

NozvÉsiÉREz (de 4 syll., n6z-vé-sié-rez), s. f. Celle qui veille, qsl passe les nuits aux veillées. Pl. cd. ■

NôzvEZ ou NôsvBz, "S, f. Nuitée, l’espace, la durée d’une nuit. Veillée, assemblée pendant la nuit. Pl. nôzvésiou (de 3 syll., ndz-vésiou ). Tréméned en deûz ann nôzvez ô c’hoari, il a passé la nuit ou la nuitée à jouer. N’hel-Uinn kél miroud oul-hañ da vond d’ann nôzvésiou, je ne puis pas l’empêcher d’aller aux veillées. — EnGalles, nosouez ounoswoU H.V.

Nuac’h. Voyez NÔAz.

O

, lettre voyelle, la seizième de l’alphabet breton. Elle se prononce comme en français, .îvec ou sans accent.

ou Oc’ H, particule qui se place devant l’infinitif des verbes, pour former le temps que les latins connaissent sous le nom de gérondif. Cette particule répond à la française T.y. se met devant les consonnes, et oc’h devant les voyelles. kana,en chantant. toñt, en venant. Oc’h éva, en buvant. Oc’hôber, en faisant. ’ ' 0-PENN. Voyez Oc’h-penn.

Oabi,, s. ra. Ciel, la partie supérieure du monde qui environne tous les corps et dans laquelle se meuvent les astres. La région de l’air. Voyez ÉÑv.

OADi.-KOAnRRK, S. m. Lc ciel des nuages. La région des nuages.

Oadi.-stékédet, s. m. Le ciel de» étoiles. Le firmament.

Oad, 8. m. Age, la durée de la vie. Pl.oadnu (deiJsyll., oa-dou j, et, par abus, oajou Marvedeo é-kieiz ann oad, il est inort<i la (leur de l’âge. A oad-é-oad, d’âge en âge, de génération en génération. — Anciennement, oed. En Galles, oez. II. V. Voyez Hoal.

Oac’h. ’Voyez Ozac’h.

0LKU (de -i syll., oa-led), s. f. Foyer, I endroit d’une cheminée où le feu se trouve placé. Atre. — Itassinet, lieu île l’amorce dans un fusil. V. IL PI. oalédou, et, par abus, oaléjou. Quelques-uns prononcent aoled. En Vannes, oéled ou eùled. — En Galles, «e’/o»crf. H V.

Oan,s. m. Agneau, le ()etit d’une brebis. PI. oan^d (de 2 syll., oaned), et, plus ordinairement, ein. Kig oan hor bézô da lein, nous aurons de l’agneau à dîner.

Oangenn (de 2 syll., oan-f)enn), s. m. Peau ou cuir d’agneau. Ce mot est composé de oan, agneau, et de kenn, peau, cuir.

Oamk, s. m. Agnelet, petit agneau. Pl. onnédigou. M. V.

ÜAB. Voyez Vab ou War.

Oaz, s. m. Jalousie, particulièrement celle qui naît entre sexe différent. La peine que cause le bonheur d’un rival en amour. On l’em ploie aussi pour zèle. Ann oaz en deûz eùz hé c’hrég, il est jaloux de sa femme. Eunn oaz dicvez eo, c’est un zèle indiscret. On dit encore, dans le premier sens, ann oaz krén. la jalousie tremblante ; et krcna ann oaz, être jaloux j à la lettre, trembler la jalodsir. Voyez GwARizi.

Oazer, s. m. Zélateur, celui quiagit avcczèle pour la religion, pour la patrie. Pl. ien. H. V.

Oazuz (de 2 syllab., oazuz], adj. Jaloux, qui a de la jalousie. Zélé, qui a du zèle. Oazuz eo eâz hé ôzac’h, elle est jalouse de son mari. Voyez Gwarizidz.

Ober, s. m. Fait, chose faite. Action. OEuvre. Ouvrage Kxploit — Travail. H.V. Pl. ion Dré ôbcr ha dré gomz, de fait et de paroles. War ann l’iber eo bel kémcret, il a été pris sur le fait. Obériou kaer a vrézel en deûz gréai, il a fait de beaux exploits de guerre, de grandes actions. — En Galles, ôber. En gacl d’Irl. et d’Ecosse, (Jbair. H. V.

Ober, v. a. et n. irrég. C’est un des verbes auxiliaires en breton. Faire. Agir. Opérer. Fabriquer. Exécuter. — Fonctionner, faire sa fonction. H. V. Part, gréât, et, hors de F.,éon, gret. N’heUinn bikenn ober ann drà-zé, je ne pourrai jamais faire cela. Se ouzonn pélrâ a rann, je ne sais ce que je fais. Karnud a rann hôpreùr, j’aime votre frère ; à la lettre, aimer JE fais votre frère. Ar péz a zô gréât zû gréai, ce qui est fait est fait. Ober penn da, résister, faire résistance ; — tenir lête à... se faire tirer l’oreille ; se faire prier. H. V. A la lettre.faire tête.. — Obéré gwél Uoué, rapporter à Dieu, faire en vue de Dieu. II. V.

Ober-