Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/512

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Pilen, s. f. Femme sale, malpropre, délabrée en ses habits. Salope. Il se prend toujours en mauvaise part. Pl. pilenned. Ce mot n’est autre que la forme féminine du précédent, pil. Voyez I’bulen.

Pilenna, V. a. Couvrir de guenilles. Part. et. Voyez Pil, Pila, Pilaoua.

Pilennek. Voyez Pilek.

Pilennik, s. f. Guenillon, petite guenille. Frange légère. Pl. pilennouigou. Voyez TrulENNlK. H. V.

Piler, s. m. Pileur, celui qui pile, qui broie avec un pilon. Pl. ien. H. V.

PiLGoz, s. m. Lillot, tronnondebois.pl. pUgosiou (de 3 syllab., pilyo-’siou]. Je reconnais bien dans pil(joz le mot pill, tronçon de bois ; mais je ne sais à quoi rattacher là liiiale goz. Quelques-uns prononcent pi/(oî, dont je ne saurais davantage indiquer la couiposition.

PiLiEit, s. m. Pilier, ouvrage de maçonnerie servant à soutenir un édiüce. PÏ. ou. En Galles, pi(/cr. En gaël d’Ecosse, pileir. Voyez PosT. II. V.

PiLL, s. m. Tronçon de bois. Il est peu usité seul ; mais on le retrouve dans quelques composés.

PiLLBK, S. ra. Cierge, el surtout les gros cierges. Pl. ou. Ce mot est particulier au dialecte de Léon. U. V.

PlLLl.D. Voyez PlLLlGAD.

Pillik ou Pillig, s. f. Poêle, ustensile de cuisine. Poêlon. Bassin, espèce de grand plat rond servant à mettre de l’eau, etc., sur le feu. Pl. pilligou, et, par corruption, pilliou. Likid ar billik vràz war ann tan. mettez la grande poêle, le grand bassin sur le feu.

Pillik-krampoez, s. f. Galetière ou galetoire, instrument de fer plat et sans bord, servant à faire des crêpes ou des galettes. A la lettre, poêle a crêpes. Voyez Gleurc’h.

Pillik-lôstek, s. f. Poêle à manche. Poêle à frire. Pl. pilligou lôstek. A la lettre, poêle a queue. On dit aussi pillik-lôstennek.

Pillig-wélé, s. f. Bassinoire, bassin servant à chauffer un lit. Pl. pilligou-wélé. H. V.

PiLLiGAD, s. f. Ce que contient une poêle, un poêlon, un bassin. Pl. ou. Quelques-uns, par relâchement, prononcent pilliad.

PiLLiGERjS. m. Poêlier, chaudronnier, artisan qui fait des poêles, des chaudrons. Pl. ien. H. V.

PiLLiGiK, s. f. Poêlon, petite poêle. Pl. piltigouigou. H. V.

PiLPOD. Voyez Stouf. H. V.

PiLPouz, s. m. Fil et laine effilés. C’est aussi le tissu qu’on en forme.

PiLPOuz, s. m. Ce mot se dit burlesquement pour désigner un bigot, un cafard, un hypocrite, un tartufe. Pl. éd. On sentira facilement l’allusion à faire, en lisant l’article qui précède.

PiLPouzA, V. n. Effiler du 01 et de la laine, pour en former un tissu jaspé. Part. et.

PiLPOuzËREZ, s. m. Tartuferie, action, maintien, caractère de tartufe, de faux dévot.

Vojez PiLPOi’z, deuxième article. ni.

PiLPBBMN, I. m. Grosso planche courte el grossièrement équarrie, servant particulièrement à amonceler le blé battu sur l’aire. Pl. ou. On le dit aussi d’une bille de Iwis. Ce mot est com|iosé de piU, tronçon de bois, et de prenn, bois.

PiLTOz. Voyez Pilguz.

Pin, s. m. Pin, grand arbre toujours vert.

Pinen, f., un seul pin. iH. pinenned ou simplement pin. On dit habituellement, gwéxenpin, pour le sing., et gwez-pin, pour le plur. Dans le Vocab. du ix’^^ siècle, on trouve pinbrcn ; à la lettre, arure db pin. U. V.

PiN-GwÉz, s. m. Piiiastre, pin sauvage. II.V.

Pina, et, par abus, Pi.ñ.t, v. n. Monter, se transporter en un lieu plus haut que celui où l’on était. Livirid d’ar plac’ti piña aman, dites à la filh ; de monter ici. y en deûz kél gelleC piña war varc’h, il n’a pas pu monter à cheval.

PiVADEK, s. f. Montée, lieu qui va en montant. Tertre. Pl. piñadégou. Voyez Kréac’d, Saô et Kos.

PiÑADiK, s. f. Monticule, petite montagne. Elévation de terrain. Pl. piàadégouiguu. II.V.

PiÑADH, s. m..Montage, action de monter.

Pi>ARD, s. m. Kichard, celui qui a beaucoup de bien et peu de mérite. Pl. éd. Ar binarded, les richards. Voyez Pinvidik. H. V.

Pt.NDÉviK OU Pendévik, S. m. Riche. Grand propriétaire. Grand seigneur. Prince. Chef. Pl. pindevéien. En Galles, pcndevik. Voyez Pix-VIDIK. H. V.

PiNEK, s. f. Lieu planté de pins. Pl. pintgou. H. V.

Piñer, s. m. Monteur, celui qui monte. Pl. ien. H. V.

PiNÉREz. Voyez Piñadub. H. V.

Pi-NÉauz, s. m. Ascendance, mouvem « nt en montant. Ar seo en deùz bépréd eur réd a binerez, la sève affecte toujours un mouvement d’ascendance. Voyez Piñidigez. H. V.

PiÑFA, v._a. Orner. Parer. Ajuster. Part. el. En em biñfa, se parer. Kalz a amzer a goU hé c’Iiréy oc’h en em biñfa, sa femme perd beaucoup de temps à se parer. Voyez Kl^kla.

PiÑFÉHEz, s. m. Action de parer, d’orner, de se parer. De plus, parure, ornement. Voyez kl.NKLÊBEZ.

PiFÉRÉzou, S. nt. pl. Affiquets, parure, ajustement, en parlant des petits ajustements d’une femme. H. V.

Pi-ÑFET, adj. et part. Orné, embelli, paré.

PiNiDiGEz, s. f..Ascension, action de monter. Elévation. Voyez PiSa.

  • PiMJEN, s. f. Pénitence, repentir, regret

d’avoir otïensé Dieu. Punition, peine imposée pour quelque faute. Pl. pinijennou. Gréai hoc’h eùs-hu hà pinijen.^ avez-vous fait votre pénitence ? Ce mot, quoique bien altéré, me semble venir assez directement du français punition.

PiMJENNcz, adj. Pénitent, qui a regret d’avoir offensé Dieu. H. V.