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DEUX CORSAIRES MALOUINS

vernement royal, afin d’éviter les réclamations de Sa Majesté Catholique[1].

Mais, le sieur Danycan de l’Espine obtint alors l’autorisation du comte de Pontchartrain[2], secrétaire d’État de la marine, d’entreprendre l’opération à son compte personnel, sous le prétexte : « de chercher, dans les terres inhabitées, les endroits où il pourra se trouver des mines ».

Or, c’était précisément le commerce « sur les côtes et dans les îles, non occupées par les puissances de l’Europe », dont le monopole avait été concédé à la compagnie de la mer du Sud.

Celle-ci ne fit, néanmoins, aucune objection; plus tard seulement, après le retour de la nouvelle expédition, elle présentera des réclamations, qui seront, alors, écartées.

Pour cette expédition, qui devait avoir des chefs aussi réputés par leur expérience des affaires que par leur audaces comme navigateurs, l’armateur Danycan avait désigné deux fré-

  1. E. W. Dahlgren. Les relations commerciales et maritimes, etc. Paris, 1909.
  2. Louis, comte de Pontchartrain, nommé chancelier, avait été remplacé, comme secrétaire d’État à la Marine, en 1699, par son fils Jérôme, comte de Pontchartrain.