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DEUX CORSAIRES MALOUINS

à livrer à notre bord, malgré l’opposition du corrégidor ».

« Mais, nous y avions remédié, car, au lieu de débarquer nos toiles à Ilo, nos chaloupes partaient la nuit, chargées, et allaient les débarquer à sept ou huit lieues au nord, à Pacay, Yerba Buena et Tambo Pallas, où les acheteurs firent venir leurs gens et leurs malles, pour enlever leurs emplettes ».

« Comme le corrégidor n’avait aucune juridiction en ces lieux, il n’osa pas y aller, mais il fit connaître aux marchands que s’il voulaient lui donner 10.000 piastres, il leur permettrait le négoce ; à quoi ils ne daignèrent même pas répondre ».

« La seule capture que fit le corrégidor, fut de tirer d’entre les bras d’un de nos matelots, un sac de mille piastres, qui appartenait à un Espagnol qui nous le faisait porter, et qui fut perdu pour celui-ci, car les toiles ne lui avaient pas encore été livrées par nous ».

« Etant débarrassés de notre cargaison, nous ne pensâmes plus qu’à nous préparer à partir, et à nous mettre en état de prendre la mer, par des rafraîchissements, qui nous furent envoyés par le corrégidor, et qu’on