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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/178

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

doyère et le Président de Grénédan, et après prélèvement de l’impôt de 6 pour cent, appelé « Indult », s’éleva à un million 259.147 livres, dix sols, six deniers, sans compter 1.630 livres pour les cargaisons de laine de vigogne et de sucre.

Bien qu’il soit à peu près impossible de comparer la valeur, et surtout le pouvoir d’achat, de la livre à cette époque, avec celui du franc actuel, on peut dire cependant que le total de ces chiffres correspondrait, aujourd’hui, à une somme d’au moins douze ou quinze millions de francs.

Ce résultat important sera suivi par le succès, encore plus complet, de l’expédition qui se préparait, et après laquelle les navires malouins, comme emportés par le flot à travers une digue rompue, se porteront, en nombre, vers l’Amérique du Sud, créant ainsi, un réseau inextricable d’intrigues et de procès, dans lequel la compagnie du commerce dans la mer du Sud, se débattra pour obtenir des indemnités, jusqu’au jour où, lasse de réclamer sans rien obtenir, elle se décidera à prendre part elle-même aux expéditions.