du traité d’Utrecht, qui fut signé en 1713, et dont les clauses stipulèrent, notamment, que le négoce, sur la côte occidentale de l’Amérique du Sud, devait être réservé, uniquement, à l’Espagne.
Il ne faudrait pas croire qu’à la suite de cette interdiction formelle, et des engagements solennels pris à cet égard, le trafic des Malouins devait cesser complètement.
Il redevint, au contraire, plus actif que jamais ; si bien que, après la mort de Louis XIV, pour couper court à toute intervention des puissances intéressées, une nouvelle ordonnance, du 29 janvier 1716, interdisait ce commerce, sous peine de mort.
Afin de porter cette décision à la connaissance des capitaines des navires stationnés au Chili et au Pérou, on y envoya, non pas un vaisseau du Roi, ce qui eût indiqué la ferme volonté de la faire appliquer, mais un bâtiment de Saint-Malo, le Saint-François, armé par le sieur Beauvais le Fer, qui, ainsi que ses officiers, devait bénéficier de certains avantages économiques.
À bord de ce bâtiment, se trouvait un commissaire, le sieur Marchand de Chalmont,