Aller au contenu

Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
25
LA GUERRE DE COURSE

possession d’une petite île qu’il avait fait fortifier, qu’une escadre hollandaise de 14 vaisseaux, portant mille hommes de troupe, et deux mille nègres armés, s’opposa à son ravitaillement à Ceylan. Il laissa, alors, une garnison dans le fort, avec un bateau, le Saint-Jean-Baptiste, pour assurer la liaison, et se dirigea vers la côte de Coromandel, où il s’empara d’une ville importante, Saint-Thomé.

Pendant ce temps, les Hollandais prenant ouvertement parti contre lui, enlevaient le bâtiment et le fort, qu’il avait laissés devant Ceylan, et venaient l’assiéger dans Saint-Thomé, qu’il fût obligé d’évacuer après des péripéties diverses, et après un siège qui dura deux ans, car il ne rentra en France que le 6 septembre 1674.

Tandis que son père se distinguait ainsi aux Indes, Luc de la Haye, sieur de La Villestreux, armait lui-même, et commandait des bâtiments, pour la course ; en 1677, il prenait ou brûlait des baleiniers hollandais, sur la côte du Groënland ; en 1682, il commandait le St-Luc, pendant une expédition qu’il fit à Cadix du 15 avril au 17 novembre.

Ce voyage fut marqué par une épouvantable