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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/31

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LA GUERRE DE COURSE

vrai que le nombre des prises indiqué par les registres du port de Saint-Malo, ne donne qu’une idée très incomplète du total des prises faites, car les corsaires convoyaient constamment, vers un port voisin du lieu de l’action, sous la conduite d’un cadre désigné à cet effet, les navires ou les vaisseaux capturés.

En 1686, le 5 janvier, Luc de La Villestreux commande le Saint-Thomas, qui portait probablement ce nom en souvenir de la côte de Coromandel.

En 1688, le 17 février, du Coudray Perrée est armateur de l’Amitié, que commande le sieur de la Branchardière.

Mais il n’est guère question, encore, de combats, ni même de prises. C’est en 1689, que nous entrons dans le vif de l’action.


A la fin de l’année 1689, Luc de La Villestreux montait le St-Antoine, de 600 tonneaux, une des plus belles frégates du port, dont il était lui-même armateur, avec le sieur Gautier de la Palissade ; elle était armée de 56 canons, dont six de fonte, et « d’autres menus armements », et comptait 350 hommes d’équipage.

Le commandant du St-Antoine sortit du port