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Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/135

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LE JOURNAL D’UNE MASSEUSE

là-bas, derrière ces arbres… Tenez, voyez-vous les nuages ?

— ???

— Est-ce que vous avez peur de l’orage, mademoiselle ?

— Non.

— Et le tonnerre, les éclairs… vrai, ça ne vous effraye pas ?

— Non.

— Bien sûr, si vous êtes en compagnie. Est-ce que vous êtes seule, peut-être ?

— Oui.

— Ah… Alors…

Il se rapproche ; je ne bouge pas.

— Alors… si vous voulez…

— Quoi donc ?

— Eh bien ! vous ne serez plus seule.

— Tiens, comment ça ?

— Eh bien ! je… je resterai avec vous.

— Pour me défendre de l’orage ?

— Mais oui.

Ça y est. Il est tout contre moi et je sens son haleine qui me chauffe la nuque. Peste, il est pressé, le monsieur. Il me tutoie déjà.

— Moi, je m’appelle Isidore, Isidore Leroux ; et toi ?