celui qu’on annonça fut mon financier. Il
venait nous voir un instant : et comme
des excuses qu’il devait à la Duttey étaient
le vrai but de sa venue. Sur les 10 heures
il résolut de s’en aller, et voulait me
remettre chez moi.
Nous continuâmes de nous voir ainsi, le comte et moi, pendant quinze jours. Durant tout ce temps-là je voyais toujours mon abbé : il attendait la récompense promise, il crût qu’il était de son honneur de m’en parler, il le fit avec ses menaces ordinaires. Je l’appaisai en lui disant que mon financier allait la semaine suivante à la campagne et qu’il aurait pour lors sa récompense ; il apprit que mon financier allait partir pour quinze jours, il en triomphait. Il vint deux jours après cette heureuse nouvelle dans mon cabinet de toilette, où il me parla d’une partie de plaisir qu’il devait faire à quelques lieues de Paris : Des petits maîtres de cette ville, car elle en abonde, devaient y mener leurs maîtresses et s’y rejouir avec elles. C’était là enfin où je devais lui accorder ce qu’il me demandait depuis si longtemps.