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Du pays prenant la défense,
Plus d’un de ceux que nous pleurons
Sont partis pour venger la France
Du cabaret des Trois-Lurons.

Aux éclats d’une gaité folle,
Aux élans d’un plaisir sans fin,
Debraux chantait la gaudriole ;
Leroy trinquait avec Dauphin.
Le picton soutenait la verve
De ces aimables biberons ;
Momus avait soûlé Minerve
Au cabaret des Trois-Lurons.

Le temps a dévoré les traces
De ce pauvre et riant réduit ;
Les murs se sont couverts de glaces
Le comptoir de clinquant reluit.
Courant où le plaisir s’installe,
Je cherche dans les environs
Si je trouve une succursale
Du cabaret des Trois-Lurons.


Charles Colmance