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LES CHANTS DE L’ATELIER.



Le jour paraît et la forge s’allume ;
Gais au travail, forgerons et limeurs,
Que nos chansons et le bruit de l’enclume
De ce quartier réveillent les dormeurs !
Le fer brûlant que l’acier ronge ou taille
Au goût des arts va bientôt se plier :
Sous nos efforts, tombez, fine limaille,
Au bruit joyeux des chants de l’atelier.

Du pauvre toit une lyre sonore
Chasse, en vibrant, cet ennui passager :
Disons les vers que notre France adore.
Chantons par cœur Debraux et Béranger.
Eux comme nous s’endormaient sur la paille
Atteints des maux qu’ils nous font oublier.
Sous nos efforts, tombez, fine limaille,
Au bruit joyeux des chants de l’atelier.

De sa gaîté colorant notre histoire,
Ici Debraux fait à nos vieux soldats