Page:La chanson française du XVe au XXe siècle.djvu/113

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          Qu’elle est charmante
Avec les accents de sa voix !
Ou quand une corde touchante
Parle tendrement sous ses doigts,
          Qu’elle est charmante !

          De la Doguine
Je veux célébrer les attraits ;
Elle est digne sœur de Tontine :
Ami, verse-moi du vin frais
          Pour la Doguine.

          Qu’elle est aimable,
Quand Bacchus la tient sous ses lois !
Mais, bien qu’elle triomphe à table,
L’Amour ne perd rien de ses droits.
          Qu’elle est aimable !

          Tous, à la ronde,
Vidons ce verre que voilà ;
C’est à cette charmante blonde :
Peut-être elle nous aimera
          Tous, à la ronde.

Regnard.



QUATRE BEAUX YEUX…


 
Quatre beaux yeux m’ont su charmer,
Ah ! mon mal ne vient que d’aimer.
Deux sœurs que je n’ose nommer[1]
    Me tournent la cervelle.
Ah ! mon mal ne vient que d’aimer :
    Mais je ne sais laquelle.

Fontenelle
  1. Les demoiselles Loyson, dont il est question dans la chanson précédente.