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XVIIe SIÈCLE


ME SUIS LEVÉE PAR UN MATIN


Me suis levée par un matin,
      Amour, tu n’entends point,
M’en suis allée dans mon jardin ;
Vive l’amour de ma maîtresse,
      Amour tu n’entends point,
Le bout de la rue qui fait le coin.

M’en suis allée dans mon jardin
Pour y cueillir le romarin,

Pour y cueillir le romarin.
Je n’en eus pas cueilli trois brins,

Je n’en eus pas cueilli trois brins
Que le doux rossignol y vint,

Que le doux rossignol y vint
Qui me disait en son latin,

Qui me disait en son latin :
Fille, croyez-moi, n’aimez point ;

Fille, croyez-moi, n’aimez point,
Car les garçons ne valent rien,

Car les garçons ne valent rien
Et les hommes encore moins.

(Rondes à danser, 1724.)