On se marie,
Quelle folie !
Nœud trop respecté,
Veux-tu la liberté ?
Dur esclavage,
Fatal usage,
Tu finis le cours
De nos beaux jours.
Croyez-moi, jeunesse,
Vive une maîtresse :
Son adresse,
Sa finesse
Pour peu de soupirs,
A nos désirs,
Quand l’amour nous presse,
Fait sans cesse
Succéder les plaisirs.
On se marie, etc.
Plaignons les pauvres maris.
Les embarras, les soucis,
Les chagrins, les ennuis,
Dans leurs logis
Sont réunis.
Les Jeux et les Ris
Pour jamais en sont bannis :
Au lieu des ardeurs,
Ce sont des froideurs,
Des langueurs,