L’ORAGE
Air : C’est l’amour, l’amour.
Chers enfants, dansez, dansez !
Votre âge
Échappe à l’orage ;
Par l’espoir gaiment bercés
Dansez, chantez, dansez !
À l’ombre de vertes charmilles,
Fuyant l’école et les leçons,
Petits garçons, petites filles,
Vous voulez danser aux chansons.
En vain ce pauvre monde
Craint de nouveaux malheurs !
En vain la foudre gronde,
Couronnez-vous de fleurs.
Chers enfants, etc.
L’éclair sillonne le nuage,
Mais il n’a point frappé vos yeux.
L’oiseau se tait dans le feuillage ;
Rien n’interrompt vos chants joyeux.
J’en crois votre allégresse :
Oui, bientôt, d’un ciel pur
Vos yeux, brillants d’ivresse,
Réfléchiront l’azur.
Chers enfants, etc.
Vos pères ont eu bien des peines ;
Comme eux ne soyez point trahis.
D’une main ils brisaient leurs chaînes,
De l’autre ils vengeaient leur pays.
De leur char de victoire
Tombés sans déshonneur,
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