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LA PARISIENNE

1830


      Peuple français, peuple de braves,
      La liberté r’ouvre ses bras !
      On nous disait : Soyez esclaves,
      Nous avons dit : Soyons soldats !
      Soudain Paris, dans sa mémoire,
      A retrouvé son cri de gloire :
   En avant, marchons contre leurs canons,
A travers le fer, le feu des bataillons,
        Courons à la victoire ! (bis)

      Serrez vos rangs, qu’on se soutienne.
      Marchons : chaque enfant de Paris
      De sa cartouche citoyenne
      Fait une offrande à son pays.
      O jour d’éternelle mémoire !
      Paris n’a plus qu’un cri de gloire :
   En avant, marchons, etc.

      La mitraille en vain nous dévore,
      Elle enfante des combattants ;
      Sous les boulets voyez éclore
      Ces vieux généraux de vingt ans.
      O jour d’éternelle mémoire !
      Paris n’a plus qu’un cri de gloire :
   En avant, marchons, etc.

      Pour briser leurs masses profondes,
      Qui conduit nos drapeaux sanglants ?
      C’est la liberté des deux mondes,
      C’est La Fayette en cheveux blancs.
      O jour d’éternelle mémoire !
      Paris n’a plus qu’un cri de gloire :
   En avant, marchons, etc.