J’aime mon chien, un bon gardien,
Qui mange peu, travaille bien,
Plus fin que le garde champêtre ;
Quand mes moutons je mène paitre,
Du loup je ne redoute rien,
Avec mon chien, mon bon gardien,
Finaud, mon chien !
Toujours crotté, sans goût ni grâce,
Finaud n’est pas trop déplaisant,
Il a la queue en cor de chasse,
Les yeux brillants du ver luisant ;
Ses crocs sont prêts, son poil de chèvre
Se dresse dru comme des clous,
Dès qu’il sent la trace du lièvre,
Dès qu’il sent la trace des loups.
J’aime mon chien, etc.
Il entend la brebis qui bêle,
Au loin il court la rallier ;
Il joue avec la blanche agnèle,
Il lutte avec le vieux bélier ;