Page:La chanson française du XVe au XXe siècle.djvu/266

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OÙ SONT LES ROSIERS BLANCS


Où sont les rosiers blancs
La belle s’y promène,

bis.

Blanche comme la neige,
Belle comme le jour,
A qui trois capitaines
Ont voulu fair’ l’amour.

Le plus jeune des trois
La prit par sa main blanche :

bis.

— Soupez, soupez, la belle,
Ayez bon appétit :
Entre trois capitaines
Vous passerez la nuit.

Au milieu du souper
La belle tombe morte,

bis.

— Sonnez, sonnez, trompettes,
Violonnez doucement,
Car voilà ma mie morte,
J’en ai le cœur dolent.

— Où l’enterrerons-nous
Cette aimable princesse ?

bis.

Au logis de son père
Il y a trois fleurs de lys ;
Nous prierons Dieu pour elle
Qu’elle aille au paradis.

Au milieu du convoi
La belle se réveille.
Disant : Courez, mon père,
Ah ! courez me venger ;
J’ai fait trois jours la morte
Pour mon honneur garder.

(Chanson des environs de Vendôme, recueillie en 1854.)