Page:La chanson française du XVe au XXe siècle.djvu/72

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Car les Cieux m’ont destinée
Pour être votre moitié.
O que je suis fortunée
D’entrer en votre amitié.

Venez donc, mon Titon, ore
Venez donc toutes les nuits
Dormir avec votre Aurore
Et vous l’ôterez d’ennuis.

Chanson, la main qui te trace
Aujourd’hui pour son guerdon[1]
Toute allègre prendra place
Au dortoir de Cupidon.

Claude de Pontoux.



ADIEU, PLAISANT PAYS DE FRANCE


Adieu, plaisant pays de France,
          O ma patrie,
          La plus chérie,
Qui a nourri ma jeune enfance !

Adieu, France, adieu mes beaux jours.
La nef qui déjoint nos amours,
N’a ci de moi que la moitié ;
Une part te reste, elle est tienne,
Je la fie à ton amitié,
Pour que de l’autre il te souvienne.

Marie Stuart.
  1. Pour sa récompense.