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IL ÉTAIT UNE FILLETTE
Il était une fillette
Qui allait glaner :
A fait sa gerbe trop grosse,
Ne peut la lier.
Mon Dieu, qu’elle est godinette !
La saurai-je aimer ?
Par ici y est passé
Un brave chevalier.
Il l’a priée d’amourette ;
Ne l’a refusé.
Mon Dieu…
La fillette fut niquette,
S’est mise à pleurer
Et moi je fus pitoyable
L’a laissée aller.
Mon Dieu…
Quand ell’ fut dedans c’bois
Se mit à chanter :
— Hélas ! où est-il allé
Ce couart chevalier ?
Mon Dieu…
Hélas ! où est-il allé
Ce couart chevalier ?
Pour un soupir d’amourette
M’a laissée aller.
Mon Dieu…
(Le Recueil des plus belles chansons de danses,
Caen, 1615.)
Caen, 1615.)