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QUAND J’ÉTAIS CHEZ MON PÈRE
Quand j’étais chez mon père,
Fillette de quatorze ans,
L’on m’envoyait à l’herbette,
Mes moutons j’allais gardant.
Brunette, allons, gai, gai.
Brunette, allons gaiement.
J’étais encor trop jeunette,
Je m’assis en passant temps ;
Par le bout de ma pâture
Passa deux gentils galants.
— Dieu vous gard, la belle !
Combien gagnez-vous par an ?
— Par ma foi, mon gentilhomme,
Je ne gagne que six blancs.
— Que six blancs, Vierge Marie !
Vous dussiez gagner dix francs.
(Le Recueil des plus belles chansons de danses,
Caen, 1615.)
Caen, 1615.)