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Page:La coutume d'Andorre.djvu/203

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en outre, à des capacités déterminées. J’ai jaugé à Encamp, chez M. Pere Moles, le sisteron pour les grains : il cube 11 litres 8069. La punyera vaut quatre fois moins, soit 2 litres 9742, et le sac, six fois plus, ou 71 litres 3814[1].

Monnaies. — Il est quelquefois nécessaire d’identifier les prix mentionnés dans les vieux actes andorrans produits en justice. C’est pourquoi quelques renseignements sur les anciennes monnaies du pays ne seront pas inutiles.

Il fut d’usage, au moins à un moment du xve siècle, de payer en sel : un mulet valait 23 quintaux de sel ; un bœuf de labour, 13 ou 15[2].

Vers 1420, les saigs firent défense de payer du vin en monnaie catalane autre que la monnaie blanche[3].

Voici enfin des indications qui permettent de déterminer la valeur absolue de la livre catalane en Andorre à diverses époques.

  1. Les documents signalent d’autres mesures dont l’usage s’est perdu. 14 février 1445. « Unam justiam oley olivarum… ad rectam mensuram Vallium Andorre ». — 3 avril 1446. « Quinque cortons oley olivarum ad rectam mensuram Vallium Andorre ».
  2. 21 septemhre 1469. « Fermaren de dret en Johan Scoter (?) e Guilem Casany, abitans en lo loch d’Endorra, per la castio que avie de I mul que avie venut lodit Guilem Casany aldit Johan Scoter per preu de xxiii quintals de sau ». — 10 novembre 1469. Ventes de bœuf « bon laurador », pour 13 quintaux de sel, et d’un autre pour 15 quintaux.
  3. Cette défense est visée dans un document du 15 juillet 1420.