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Page:La grève des charbonniers d'Anzin, 1866.djvu/7

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INTRODUCTION



Dans la soirée du 24 octobre le bruit commença à se répandre à Paris qu’un mouvement d’ouvriers avait eu lieu dans l’arrondissement de Valenciennes, qui depuis un mois avait eu tant à souffrir du choléra.

Le lendemain et jours suivants les mêmes bruits continuèrent à circuler ; on parlait d’un vaste mouvement de troupes, d’une concentration de forces militaires dans la direction de Denain ; et l’on cherchait en vain dans les journaux de Valenciennes un seul mot qui pût renseigner sur ces événements.

La presse parisienne s’étonnait de ce silence et reproduisait les dires contradictoires de certains journaux des autres villes du Nord, qui annonçaient, les uns un soulèvement des ouvriers de la Société des Forges et hauts fourneaux de Denain et d’Anzin, les