- Messieurs et chers confrères,
Vous avez tous lu, sans doute, dans la dernière livraison de la Revue de droit international[1], l’intéressante étude que notre honorable vice-président, M. de Laveleye, a consacrée à la neutralité du Congo, sujet plein d’actualité, sur lequel, à mon tour, je désire attirer de nouveau votre attention.
Je dis « de nouveau, » parce que, jadis, j’ai déjà invité une première fois l’Institut à tourner ses regards de ce côté. En présence de l’assertion de M. de Laveleye, que « c’est depuis trois ans à peine que l’attention se porte vers le Congo, » qu’il me soit permis de rappeler que je vous en ai entretenu il y a cinq ans, lors de notre session de Paris, dans la séance du 5 septembre 1878[2]. À cette époque, il ne fut pas donné