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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/132

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Cette cérémonie qui a toujours lieu à chaque nouveau règne, comme on le voit par les mandements de tous les évêques de Québec, le même cas avenant, et qui excitait toujours la joie et des applaudissements, occasionna, Cette année, dans quelques localités, du scandale et du bruit de la part des chefs patriotes. Ces scandales n’eurent lieu néanmoins que dans trois ou quatre paroisses du district de Montréal, foyer de l’agitation et demeure des Roués politiques.

Montréal donna exemple. Cinq a six chefs sortirent de l’enceinte sacrée aussitôt qu’on commença la lecture du mandement de l’évêque, mais ne furent suivis de personne autre. St-Benoît, singe du maître, essaya aussi du scandale, mais sans réussite. À St-Eustache le frénétique Chénier balbutia quelques mots d’opposition à la porte de l’église. On cite encore Vaudreuil, St-Charles, Ste-Scholastique comme compromis dans cette affaire ; mais c’est particulièrement à St-Polycarpe, rivière à Delisle, que la scène devint bruyante ; voici ce qu’en dit La Minerve, papier anarchique qu’on ne soupçonnera pas de partialité dans cette affaire. 31 août 1837, verbatim :

« On nous écrit de St-Polycarpe de la Rivière à Delisle, en date du 28 : Hier, notre curé, M. Quevillon, monta en chaire et après avoir fait allusion à la politique du temps et recommandé de la soumission, annonça un Te Deum à l’occasion du glorieux avènement de la princesse Victoria au trône d’Angleterre. Il fit l’éloge de la nouvelle Souveraine, et des allusions au règne glorieux de la fameuse Elizabeth.