Aller au contenu

Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/145

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 81 —

mourut le lendemain, après avoir reçu les consolations de la religion avec foi. II est le seul parmi les patriotes qui perdit la vie dans cette occasion et ce fut par sa faute ; car il traversa une rue exposée au feu des troupes, malgré la réclamation de ses camarades, et il fut atteint de la balle mortelle qui le conduisit le lendemain au tombeau.

Après cette défaite qui avait répandu la terreur parmi les Bretons, les troupes retournèrent à Sorel et le lieutenant Weir fut envoyé au camp du colonel Wetherall à St-Hilaire, chargé de dépêches de la part du commandant des troupes de s’en retourner 2 Montréal avec armes et bagages, pour de la descendre ainsi que toutes les troupes et les volontaires à la capitale, emportant les canons et les armes de l’Ile Ste-Hélène : car, disait-on, on croyait à une victoire complete à St-Charles après ce qui était arrivé à St-Denis. Il est de fait que si la jalousie de Brown n’avait empêché Nelson de se réunir à St-Charles et de diriger action, il serait resté maître du Sud. L’infortuné Weir fut tué contre le droit des gens, pendant qu'il était prisonnier et conduit par ordre de Nelson au camp de St-Charles. Un nommé —————— fut compromis dans cette affaire ainsi que plusieurs autres réfugiés aux Etats-Unis. Les dépêches dont le malheureux Weir était chargé n’ayant pas été remises au colonel Wetherall, il se dirigea le 25 sur le camp de St-Charles. Les ponts ayant été coupés depuis St-Hilaire jusqu’à St-Charles, les troupes eurent une marche pénible à faire pour s’y rendre. Lorsque le détachement fut 2 un mille du village de St-Charles, quelques coups de fusil furent tirés sur lui de l’autre côté