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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/151

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Si l’on compte donc le nombre des morts que nous mettons au plus haut et des prisonniers dont nous avons pris la liste, il n’y avait pas 200 hommes présents au ler coup de canon que le général Colborne a fait lancer sur le village, à deux milles de distance avant d’y arriver. Il y avait le matin du jour du combat 800 insurgés dans le camp, suivant un rôle trouvé dans la poche de l’habit de Chénier ; mais à 9 heures, près de la moitié était allée dans les côtes, suivant leur coutume, fourrager et piller les loyalistes ; conséquemment il ne restait donc plus que 350. Or, Girod et les autres chefs ayant pris la fuite au moment du combat, ils entraînèrent une grande partie des rebelles avec eux ; ce qui prouve qu’il n’y avait pas 200 combattants. Il n’y en avait que 23 de la grande paroisse de St-Eustache.

L’action de St-Eustache a été le coup de grâce des patriotes.

Voilà les fruits amères de la discorde civile à laquelle nons avait précipité le parti patriote de la Chambre d’Assemblée.

Je n’entrerai point dans le détail des injures et des calomnies que les journaux de ce parti vomissaient con- tre le clergé, surtout contre le Séminaire de Montréal, pour en faire connaître le sens et l’opportunité, je rap- porte ici ce que dit la Quotidienne., petit journal à 2 sous : " On dit que (fest le Séminaire de Montréal qui a vêtu les troupes qui sont venues à St-Eustache "

Voyez maintenant comme quelques organes de ce parti démoralisaient le peuple : ab uno disce omnes. On disait