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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/156

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devoirs consciencieux envers la puissance civile conformément à la doctrine apostolique. »

M. Paquin ajoute : « Si la dernière injonction de cette circulaire fût venue un an plus tôt, c’est-à-dire avant que l’orage commençât à se former, et que le clergé eût été soutenu dans le développement de la doctrine catholique sur les devoirs du gouvernement et des peuples comme sur l’intérêt de cette Province à rester tranquille en développant ses ressources, son industrie, &c., nous aurions certainement détourné le mouvement, comme on l’a déjà observé.

« Monseigneur Signay, Évêque de Québec, donna aussi un mandement pour la même fin et il est aussi du 6 de février.

« À cette époque, quelques semaines avant le départ de Son Excellence Lord Gosford pour l’Europe, on vit les journaux loyalistes remplis d’adresses de loyauté, venant de la part d’une quantité de paroisses et des trois villes du Bas-Canada. Le clergé qui avait pétitionné avant la rébellion le Parlement Britannique en faveur de ce pays, ne manqua pas d’intervenir dans la crise actuelle pour tâcher d’éloigner les malheurs qui devaient en être la suite. Pour qu’on puisse enfin lui rendre justice, je vais donner cette adresse signée par tous les prêtres du Diocèse de Montréal, foyer de la guerre civile. La voici, mot à mot, telle que signée et portée aux pieds du trône par Lord Gosford qui l’approuvait très fort et qui la recommanda à Sa Majesté.