Aller au contenu

Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 118 —

nous ne pouvons penser à lui sans frissonner sur les malheurs qui écrasent maintenant notre pays et dont il est la cause immédiate. Le Bas-Canada était une belle province de la France, mais plus heureuse ; car nous avions une branche principale dans la représentation du pays dont nous étions parfaitement maîtres. Les élections se faisaient sous la dictée des Canadiens ; notre religion nos usages, notre langue, nos droits étaient respectés ; point de taxes ; les caisses publiques étaient remplies ; le rapport des Communes avait fait justice à nos plaintes en 1828, par un monument impérissable, comme disait Papineau lui-même. Pourquoi tenter de faire table rase pour tout perdre ! Ne valait-il pas mieux grandir, développer l’industrie, le commerce, les ressources du pays ; étendre l’horizon canadien, malgré quelques entraves qu’on pouvait surmonter par un peu de complaisance sans honte, que de commettre une faute aussi niaise que la rébellion de 1837 et 1838 ? Avec de la modération, de la prudence et de l’industrie, nous aurions encore notre Chambre, nos droits d’hommes. Troie subsisterait encore avec le château de Priam . . . . . .

“ Mais enfin, celui qui est l’arbitre des choses humaines élève et humilie comme il veut il faut se soumettre et réparer des imprudences payées trop cher par leurs auteurs, et beaucoup trop malheureuses pour ceux qui marchèrent constamment dans la voie constitutionnelle, sans flatter les patriotes ni les administrateurs.”

Dans l’annuaire écrit et publié par M. Ed. Lef. de Bellefeuille, en l’année 187 1, ouvrage où il fait l’histoire