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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/201

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vant, de sorte que je n’ai pu être témoin de ces événe- ments. Mais je crois que, d’après le rapport de beau- coup de personnes très dignes de foi et que j’ai ques- tionnées, tous les faits rapportés par l’auteur du pam- phlet que l’on attribue à feu Messire Faquin, le curé de St-Eustache lors de ces événements, sont très véridiques. D’ailleurs, jamais personne, à ma connaissance, n’a eu la ’ témérité de contredire la véracité et l’authenticité de cette brochure qui a été écrite par un homme franc, généreux et animé des sentiments patriotiques et évangeliques les plus purs.

Cet ouvrage de ce digne prêtre est certainement très intéressant à plus d’un titre. Cependant quant à moi je ne vois pas d’ombre dans ce tableau, mais une omission qui regarde feu M. Eugène Globensky, votre regretté oncle, et votre très humble serviteur.

Je veux parler d’un fait qui le rattache à ces événe- ments dont je vous ai parlé dans une lettre précédente et que je veux accentuer davantage. Le voici :

Vers le mois d’août ou septembre qui a précédé la catastrophe, j’allai trouver M. Eugène Globensky un samedi et lui dis à peu près les mots suivants : " Ne voyez-vous pas comme moi, M. Globensky, que le Dr Chénier et les autres chefs patriotes veulent entraîner les habitants de cette paroisse dans une bien malheureuse rébellion. Alors, pourquoi vous et moi ne ferions-nous pas tous nos efforts pour empêcher un si grand malheur ? Faisons demain, dans ce but, des discours à la porte de

l’église à l’issue de la messe. Peut-être réussirons-nous à 10