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bres de ma famille et plusieurs de mes amis ; mais je désapprouve et condamne absolument tous les chefs de la rébellion de 1837.

Joseph Paiement, J. P. 19 décembre 1877.

La déclaration qui va suivre a été donnée par un cul- tivateur riche, intelligent, respectable, un ancien mar- guiller fort considéré.

DÉCLARATION DE EUSTACHE JANVRIL DIT BELAIR.

Je, soussigné, Eustache Janvril dit Belair, déclare que lorsque la rébellion a été fomentée et organisée dans St- Eustache, c’est-à-dire en 1837, j’y étais opposé et je figu- rais parmi les loyaux. Malgré les instances réitérées qui me furent faites par les agents des chefs révolution- naires afin de m’y entraîner, je refusai énergiquement d’en faire partie et je refusai de la même manière de livrer mes armes que l’on avait essayé à m’enlever par la violence.

Ce double refus de me joindre à la révolte et de livrer mes armes m’attira des menaces telles que je décidai de m’aller cacher dans un bois appartenant à M. Féré et où. je passai huit jours avec d’autres loyaux : entre autres, avec mon frère Charles Janvril dit Belair, François Du- moulin, Joseph Gauthier, Jean-Baptiste Paquin, Edouard Landry et quelques autres, qui tous étaient propriétaires dans le rang du Lac et qui comme moi étaient persé- cutés.